Cette Infolettre est la 8me publiée en 2024 et la 30ème depuis l’agression russe contre l’Ukraine. Les souvenirs ne sont pas gravés dans le marbre. La mémoire évolue, à la lumière de nouveaux éléments qui éclairent des faits restés dans l’ombre. Pourquoi certains événements extérieurs reçoivent un écho particulier ? Parfois on a volontairement ou inconsciemment refoulé des souvenirs (après un choc émotionnel), d’autres fois on les a simplement oubliés. Dans un premier point nous évoquerons le travail de mémoire qui doit être sans cesse actualisé à la lumière de nouveaux événements tragiques ; les témoignages des protagonistes sont essentiels. Dans un deuxième point nous verrons que la mémoire et l’histoire ne font pas bon ménage en Russie, où l’histoire officielle et idyllique de l’URSS mérite d’être revue et corrigée. Dans un troisième point, nous verrons que l’Ukraine, comme beaucoup de pays satellites de l’URSS, a été victime d’une histoire brutale et violente. Un écart s’est creusé entre l’Ouest et l’Est ; les mémoires sont blessées. Dans un dernier point nous verrons que les démocraties occidentales, notamment en Europe de l’Ouest, doivent se rappeler qu’elles ont eu de la chance et que les démocraties sont fragiles. Si elles peuvent renaître, elles peuvent aussi disparaître - Memento mori.
1-Je me souviens
2-Mémoire artificielle en Russie
3-Mémoire blessée en Ukraine
4-Memento mori