Cette Infolettre est la 4ème publiée en 2023 et la 14ème depuis l’agression russe contre l’Ukraine.
Ce mois d’avril 2023 commence étrangement- la Russie prend la présidence du conseil de sécurité à l’ONU alors que l’on célèbre le triste anniversaire des crimes de guerre commis à Bucha en avril 2022 par les troupes russes. Ce numéro s’interroge sur les causes et les conséquences d’une déception. Le terme est polysémique ; il est aussi plein de nuances, qui ont singulièrement manqué dans la stratégie russe depuis le début du conflit. Nous nous interrogerons précisément sur le « fait d’être déçu ». Dans un premier point, nous évoquerons deux perspectives- on peut être déçu par les autres, mais aussi par soi quand on a cru à une cause qui s’est avérée être un miroir aux alouettes. Nous envisagerons ensuite les attitudes des différents protagonistes face à la déception, leur « résistance à la frustration » pour reprendre les termes si galvaudés de la psychologie. Le président russe d’abord (l’agresseur), son homologue ukrainien ensuite (l’agressé). Nous évoquerons enfin les possibilités qui s’offrent face à une déception- faire comme si de rien n’était, la stratégie « Tout va très bien Madame la Marquise » , continuer l’agression et brutaliser les relations ou enfin prendre la tangente. 
1- Le fait d’être déçu
2- Un président russe déçu
3- Déceptions ukrainiennes
4- Les leçons d’une déception